Avantages sociaux : de rapides mutations selon l’enquête SAARA


Temps de lecture :1 Minutes, 57 Secondes

SAARA Sénégal 2022 a permis d’identifier une cinquantaine d’avantages sociaux, répartis sur les secteurs d’activités représentés dans l’étude.

Un retour sur les dix dernières années montre des changements structurels dans les avantages proposés aux salariés.

Les avantages classiques continuent à gagner en popularité à l’échelle du marché, quel que soit le secteur considéré ; il s’agit notamment des traditionnels treizième mois, prime de panier ou ticket repas, complément de transport, IPM ou couverture complémentaire, ou encore les primes Tabaski, Noël et autres évènements sociaux.

Mettant à profit les enseignements tirés de la pandémie et, dans le même temps, impactées par l’inflation en hausse sur les 5 dernières années, les pratiques salariales liées à la sécurité financière des collaborateurs et à la rétention de ceux qui affichent les meilleures performances restent charnières dans les politiques de rémunération.

Certains secteurs confirment leur générosité en matière de pratiques salariales liées notamment à la performance, au social et à la santé (Banques, Télécoms, Oil & Gas). D’autres se distinguent par des pratiques différenciantes, spécifiques aux caractéristiques socio-démographiques des salariés (Audit-Conseil, Mines, Agro-industrie, BTP, Automobiles).

Préoccupation majeure : la lutte contre la vie chère

Le coût élevé de la vie au Sénégal affecte de manière sensible la qualité de vie des salariés.

LEs faibles augmentations de salaires sur les dernières années, du fait, notamment, à la pandémie puis aux conséquences de la crise russo-ukrainienne ont plongé de nombreux salariés dans une spirale d’endettement, pour mieux affronter la tendance haussière des prix (denrées de première nécessité, énergie, eau, transport, santé , etc.).

Aujourd’hui, quelques entreprises mettent en place des mécanismes pour contribuer à la sécurisation du pouvoir d’achat de leurs salariés.

Quelques leviers utilisés par les entreprises :

Une augmentation générale de 3,5% en moyenne en raison de l’inflation ;

•Une révision à la hausse des montants alloués pour certains avantages sociaux, notamment ceux directement liés au transport (généralisation du complément transport dans certains secteurs, notamment les services et le secteur Banques-Finances), à la subvention des repas, avec des seuils passant de 2500 francs par jour en moyenne à 3000 francs ;

•Des indemnités « Cherté de la Vie » appliquées en fonction du niveau de salaire sur une base mensuelle, trimestrielle ou semestrielle ;

•Des prêts au personnel plus fréquents, payables généralement sur au plus douze mois.